Les perturbations et troubles de l’humeurLes perturbations de l’humeur vont d’une « simple » déprime à un réel trouble dépressif, en passant par un trouble bipolaire ou encore des fluctuations pouvant être brusques et intenses dans une même journée (labilité émotionnelle).
Elles peuvent également se manifester dans tout autre type de difficulté psychique, ce qui implique de toujours les inclure dans le travail de psychothérapie, mais de ne pas toujours les travailler en première intention. Il s’agit ici de comprendre la problématique en jeu et de s’y adapter. Les déclencheurs de perturbations de l’humeur sont très variés et il est important de les identifier. Ils peuvent être de nature non habituelle, négatifs le plus souvent, mais positifs également (p. ex. naissance, déménagement ou nouvel emploi), tout comme ils peuvent être liés à l’environnement plus habituel (p. ex. couple, famille, travail, saison, moment de la journée ou de l’année). Vertical Divider
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Psychothérapies spécifiques proposées :
Psychothérapies non spécifiques proposées : |
La dépressionLes troubles dépressifs sont des perturbations de l’humeur durant au moins deux semaines, présents la grande majorité du temps et comportant au moins 5 des signes et symptômes suivants : tristesse persistante, voire sentiment de vide, diminution du plaisir et de l’intérêt, diminution de l’estime de soi (dévalorisation, culpabilité), fatigue, perturbations du sommeil (insomnie, hypersomnie), ralentissement ou agitation psychologique et moteur, perte d’appétit, ou augmentation, variations de poids, idées suicidaires, isolement social, baisse de la libido. La souffrance est marquée et les conséquences sociales, professionnelles, ou autres, peuvent être importantes.
La prise en charge cognitive et comportementale classique est bien indiquée en première intention. Elle consiste notamment en un travail d’activation comportementale (portant sur ce qui est fait), de restructuration cognitive (modifier les pensées) et de prévention de la rechute. Elle s'enrichit de techniques comme la relaxation, la résolution de problème, l’hypnose... Néanmoins, comme la dépression peut avoir une causalité complexe, notamment ancrée dans le passé, d’autres thérapies peuvent être aussi indiquées (EMDR, ICV, approche intégrative). En savoir plus
La cause est souvent multifactorielle mais peut être unique. Pour l’identifier et la comprendre, il s’agit de considérer la personne dans son ensemble : son histoire, sa personnalité, ses relations, son contexte, les changements, sa santé, sa culture… Il existe plusieurs formes de dépression. Elle peut être isolée, récurrente, brève, persistante, fluctuante dans son intensité, mixte (trouble anxieux associé), mélancolique, catatonique, s’inscrire dans un contexte de bipolarité (avec phases hypomanes ou maniaques)… |
La gestion des émotionsLorsque l’on travaille sur ses émotions, on cherche à les identifier, les comprendre et les réguler.
Ce travail dépend de son rapport à ses émotions, de ses compétences émotionnelles, de la nature de leur perturbation et de ses objectifs. Il est ainsi possible de faire un travail spécifique comme de l’identification des émotions et de la gestion des émotions (TCC), tout comme de l’hypnose, mais aussi de mettre en lien cette dimension émotionnelle avec la problématique ou le trouble qui lui est lié et de l’intégrer à une prise en charge plus complète ou diversifiée, comme en EMDR, ICV, hypnose ou psychodynamique. L'approche appropriée est alors souvent intégrative. EN SAVOIR PLUS
Les émotions ont des fonctions importantes, même si elles peuvent être ressenties, ou perçues, comme inappropriées. Lorsqu’elles sont négatives, ont tend à perdre de vue leur finalité. Par exemple : la tristesse permet de transiger avec la perte, la honte maintient l’appartenance au groupe, la culpabilité permet de ne pas blesser l’autre ou d’en réparer les blessures, l’ennui vise à « rester vivant » psychiquement, la colère permet la défense et la protection… On relève classiquement 7 émotions dites « primaires », présentes dès les premiers mois chez le nourrisson : la joie, la tristesse, la colère, la surprise, la peur, le dégoût et, moins unanime, le mépris. En relation à autrui et au gré du développement psycho-affectif et cognitif, les émotions se développent, se différencient et se régulent. La palette émotionnelle s’enrichit, tant dans les ressentis que dans leur expression verbal et non verbal. D’autres émotions se dessinent, comme la culpabilité, la honte, la sérénité, la contrariété, l’ennui, l’injustice, la méfiance ou l’étonnement. Lorsqu’elles se manifestent en lien direct et immédiat avec une situation, il s’agit d’émotions primaires. Il est tout à fait possible de ressentir plusieurs émotions primaires pour une même situation. Lorsqu’elles se ressentent à la suite d’une première émotion, jusqu’à la masquer parfois complètement et rendre la source émotionnelle difficile à reconnaitre, on parle alors d’émotions secondaires. Exemple de la colère : c’est une émotion assez peu compatible avec les autres, d’autant plus qu’elle est intense, et, si elle est secondaire (p. ex. tristesse comme émotion primaire), elle fait souvent écran aux autres émotions. |
Brice Chauvot
Psychothérapeute reconnu au niveau fédéral Psychologue spécialiste en psychothérapie FSP Thérapeute certifié EMDR |
Cabinet de Psychothérapie Espace Psy
Rue Pépinet 3, 1003 Lausanne |
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