L’hypnose correspond à un état modifié de la conscience qui est présent à l’état naturel et que l’on peut décrire comme un état dissociatif (à la fois ancré dans le présent et "ailleurs", comme dans l’imaginaire) plus ou moins important. En hypnose thérapeutique, cet état est favorisé à l’aide de techniques d’induction afin de permettre l’accès aux ressources individuelles et aux apprentissages conscients et inconscients. Ces accès sont également favorisés par des techniques de suggestions, comme des métaphores. L’hypnose thérapeutique vise au traitement d’un large spectre de difficultés et problématiques. La pratique, comme la théorie, s’intègre tout à fait bien aux autres psychothérapies, dont beaucoup s’inspire pour proposer différentes techniques (relaxation, lieu sûr, imagerie mentale, …).
Le vécu d’une séance peut souvent s’apparenter à un voyage à la croisée du présent et de l’imaginaire, de soi-même et de l’extérieur, où des associations s’effectuent de manière spontanées et créatives, mettant en jeu le perceptif (vue, audition, odorat, sensations corporelles) et le cognitif (pensées, élaboration, analyse, …). La dynamique est pour partie inconsciente - on fait confiance à son inconscient qui sait comment cheminer et ce qui est utile pour répondre aux besoins sous-jacents aux difficultés - et pour partie consciente - on garde le contrôle, décide de ce qui est acceptable, dialogue avec son hypnothérapeute, … La perte de contrôle en hypnose, même celle dite "de cirque", est un mythe. Dans l’hypnose conversationnelle, la dissociation est moins marqué. La pratique prend la forme d’un échange verbal qui reprend les mêmes principes fondamentaux que dans l’hypnose en général, comme l'utilisation de suggestions. L’autohypnose est une pratique que l’on propose de développer afin d’acquérir soi-même des techniques, pour leur usage en dehors des séances.