Le traitement des séquelles psychotraumatiques
La thérapie portant sur le traumatisme psychique vise l’intégration du ou des événements du passé. Il peut s’agir, par exemple, de violence conjugale, agression, accident, harcèlement, situation de menace ou danger. Un événement non intégré continue de se manifester dans le présent, ce qui est déclenché par des événements internes (pensée, émotion, sensation) ou externes à soi-même.
Un caractère violent est souvent présent et la violence peut être verbale ou physique, réelle ou imaginaire. Un contexte dysfonctionnel sans violence repérable ou évidente est aussi une source possible de traumatisme. C’est notamment le cas de certains dysfonctionnements familiaux, où le développement psychique dit « normal » est entravé. Il est ici important de distinguer les traumatismes simples et les traumatismes complexes (voir plus loin). Les marques de traumatisme peuvent être très variées, tant dans leurs déclencheurs que dans leurs manifestations. Ils vont de « simples » symptômes de reviviscence, souvent assez faciles à identifier (flashs de l’événement, cauchemars, hypervigilance …), à des symptômes anxio-dépressifs, des états dissociatifs, des réactions émotionnelles, sensationnelles et comportementales inappropriées ou aggravées, jusqu’à un trouble dissociatif de l’identité. Vertical Divider
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Psychothérapies proposées :
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Un traumatisme simple est un événement isolé, qui se constitue notamment lorsqu’il implique une menace ou un risque, pour l’intégrité physique ou psychique, concernant soi ou autrui (on peut être « simplement » témoin) et qui tend à se présenter de manière soudaine, sans préparation préalable. La menace peut être réelle ou non : le fait de croire qu’elle est présente est équivalent au fait qu’elle le soit réellement. Par exemple : croire que l’on va mourir est potentiellement traumatisant et, d’ailleurs, seuls les survivants peuvent être traumatisés ; penser que l’on va être agressé peut tout aussi bien être traumatisant que l’être réellement.
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Un traumatisme complexe peut se constituer sur la base d’un ou plusieurs traumatismes simples, ou en lien avec un milieu de vie particulièrement dysfonctionnel, sans que l’on puisse repérer de traumatisme évident, ou être transgénérationnel (transmis par un ascendant).
Le trauma simple tend à se complexifier d’autant plus qu’il prend sa source longtemps auparavant. Il est alors intriqué avec différentes strates psychiques et champs de la vie de tous les jours. Il s'est souvent modifié et associé, tant dans ses expressions que dans ses déclencheurs. Il peut également avoir réveillé une problématique psychotraumatique latente, jusque-là bien contenue et défendue, qui « flambe » à la faveur d’un nouvel événement réactivateur lui faisant écho. En SAVOIR +
Un traumatisme complexe est souvent constitué durant l’enfance ou l’adolescence, alors que le psychisme est en développement, ce qui augmente le risque de ne pas pouvoir être intégré et peut être une entrave au développement dit « normal ». Les souvenirs en jeu peuvent alors être un événement unique, dont la « gravité » est en soi traumatique, mais aussi une succession d’événements qui, pris isolément, auraient probablement pu être intégrés, mais dont la répétition entrave la capacité de résilience. Ces événements sont la plupart du temps à relier à l’aspect relationnel, notamment des dysfonctionnements familiaux ou environnementaux. Ici, le champ est large, comme par exemple : la violence psychologique ou physique, le manque de soin, d’attention ou de protection, de cohérence, de sens ou de réparation, des conflits, des situations d’injustice, des changements ou événements mal intégrés et mal restitués par le cadre familial, des principes éducatifs ou réactions inadaptées, etc. Le ou les enjeux sous-jacents à la problématique sont alors à identifier et sont au cœur du travail psychothérapeutique. Ils peuvent se définir sous l’égide d’un thème, comme celui de la sécurité, de l’abandon, de la responsabilité ou encore de l’estime de soi. |
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Les traumatismes transgénérationnels sont également à prendre en compte. En effet, on considère que nos ascendants ou éducateurs sont les principales sources de constitution de notre psychisme et qu’ils nous transmettent notamment ce dont ils ont eux-mêmes hérité. Ainsi, les traumas de nos ancêtres peuvent ne pas être intégrés et, malgré eux, « quelque chose » se transmets à la descendance et se répète. Le non-dit, le peu ou partiellement dit, voire le secret de famille, est souvent une clé d’accès au traumatisme. C’est cependant d’autant plus difficile de l’identifier qu’il n’est pas (suffisamment) verbalisé, ce qui est à la fois une marque du trauma mais également un facteur de non-intégration.
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Brice Chauvot
Psychothérapeute reconnu au niveau fédéral Psychologue spécialiste en psychothérapie FSP Thérapeute certifié EMDR |
Cabinet de Psychothérapie Espace Psy
Rue Pépinet 3, 1003 Lausanne |
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